30 Juin 2015
XÔGBONOU XO !
TM : En Afrique, l’éducation et l’instruction de l’enfant passent par plusieurs chemins. L’un de ces grands chemins était le conte.
P1 : C’est pourquoi nous, nous avons choisi le conte. Et vous ? Acceptez-vous le conte ?... Dans ce cas, Nous allons compter, conter et raconter pour éduquer.
P2+P3+P4 : Ecoutez donc la voix du passé, venue compter l’histoire passée, non pas dépassée
P2 : Que les oiseaux cessent leur vol et écoutent.
P3 : Que le vent mette fin à sa course d’endurance et écoute.
P4 : Que le temps suspende sa course folle et écoute.
TM : Alors, tout ce mit beau, beau pour écouter.
P3 : Certains disent que le 1er colonisateur du Bénin était la France : TM : erreur !
P2 : D’autres nous disent que le royaume de XOGBONOU a été fondé par Tê AGBANLIN et que les premiers occupants des terres de XOGBONOU sont les alladanou: TM : odjé ! Adingban !
P2+P3 : Hummm ??? Erreur ? 1ère erreur, 2ème erreur. Que retenir donc ?
P1+P4 : Eh bien, écoutez, l’histoire de l’histoire, la vraie histoire :
P4 : Tout a commencé avec la mort du roi koppon en 1600.
P1 : Koppon, roi du grand Allada d’alors, avait laissé trois fils qui, après sa mort entrèrent en lutte, pour la succession de leur Père.
P2+P3 : hum… qui sera le prochain roi d’Allada ?
P2 : Après un violent combat, Medji, le cadet, eut le dessus sur ses frères et obtint le trône de son père.
P3+P4 : Les deux autres, touchés par cette défaite, partirent aussi pour leur conquête.
P1 : C’est ainsi que le benjamin, Daco-Donou, monta à Abomey auprès du Roi de Cana, nommé Dan. L’aîné,
P3 : Tê-Agbanlin quant à lui, descendit vers le sud avec ses enfants au nombre de 10.
P4 : Rappelons que les alladanous d’alors, sont des fonnous et gounnouns d’aujourd’hui, et étaient tous des adjanous ayant quitté Tado, une région du Togo.
P2 : A son arrivée, dans le sud-est de cette région du pays, Tê AGBANLIN constatât qu’elle était déjà occupée par les nagot et appelée Adjashè.
P1+P4+P3: Hum… Adjashè!
P4: Adjashè était dirigé par le Roi de Jazin, Achoupa Onilé et celui d'Akron, Avaganjou.
P3 : Notre furgitif Tê AGBANLIN demanda asile auprès de ces deux rois Nagots.
P1 : La sympathie de ce peuple Nagot, fut d’un grand avantage pour l’étranger et il fit accepté et installé dans un quartier appelé Sokomé.
TM : Aller là-bas, à Noukpliten, vous verrez encore aujourd’hui la grande case symbolique érigé par tê agbanlin, en souvenir de l’acte mémorable d’amitié scellée entre les Nagots et les gounnous.
P2 : Mais très vite, Le terrain offert à Tê-Agbanlin pour son installation, devenait pour lui trop exigüe pour construire des cases à toute sa descendance.
P1 : Il commençait donc à harceler le chargé des terrains, Oga, de demandes incessantes.
P3: Ce dernier ne voulant pas céder, Tê Agbanlin fut obligé de le décapiter et installa un marché sur le lieu où il fut enterré.
P4 : Il nomma ce marché Takpinmindé, ce qui signifie :
P2+P1 : tous ceux qui seront têtue comme lui, il déposera leur tête ici.
P3+P4 : Et ceci, pour inspirer la peur aux nagots possesseurs du sol qui oseraient l'affronter et lui refuser des faveurs.
P2 : C’est ainsi que notre étranger d’alors, conquit à petit coup les terres qu’il nomma Xogbonou. P1 : D’expansion en expansion il prit le contrôle de toute la région. Et Adjashè devint Xogbonou.
P4 : Plus tard, en 1752, les portugais dans leur exploration de terres nouvelles, découvre ce royaume qui, pour eux ressemblait à une de leur ville appelée Porto.
P3 : Ils s’y installent donc pour leurs échanges commerciaux et l’appelait Porto Nouveau du fait de cette ressemblance.
P2+P1 : Et puisque le colonisateur est souverain, Xogbonou devint Porto-Novo en 1782.
P1 : C’est ainsi que la ville capitale du Bénin, connus successivement trois noms : P2 : Porto-Novo par les portugais ; P3 : Xogbonou par les alladanous P4 : et Adjashè par les Nagots.
P1+P3 : Capitale du Bénin, la cité aux trois noms, ville historiquement pleine de richesse, voilà ce qu’est mon histoire.
TM : Nagot tu es, Gouns ou fons vous êtes, unissons-nous pour le développement de notre territoire. Car Xogbonou man nan gblé ! Adjashè oni Badjè !
Ecriture : HOUNKPATIN Z. Ange
Mise en scène : Romulad HOUSSE
Interprétation scénique : les comédiens du REPAC-Bénin
Assistance technique : association culturelle SIKA HONGAN